PAE EVC session 2020-2021: Implications du communiqué du CNG

17 mars 21
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Une date attendue et redoutée par les candidats de la session 2020. Le CNG (Centre Nationale de Gestion) a publié le 15 Mars 2021 le communiqué relatif à l’organisation des épreuves de vérification des connaissances de la PAE. Soulagement, stress et pressions pour beaucoup de candidats !

Reportées in extremis en Automne 2020, cette fois-ci, les épreuves se profilent. Les dés semblent être jetés. Du communiqué du CNG, quatre messages importants sont à retenir. Aux candidats d’en tirer les conséquences.

 

Une ferme volonté d’organiser les épreuves

Une profonde conviction semble animer les équipes du CNG en charge d’organiser les épreuves. Celle de tenir le calendrier, de ne plus reporter le concours. Sauf décision gouvernementale de dernière minute. En Automne 2020, les épreuves avaient été reportées aux motifs que les candidats n’auraient pas les mêmes chances, que les équipes de jury étaient préoccupées par la pandémie de la Covid-19 et ne disposaient pas de temps pour s’occuper des épreuves de la PAE. Changement radical, cette fois-ci, il faut y aller !

En 2020, le report était le fait du CNG. Cette fois-ci, les autorités de tutelle font feu de tout bois pour organiser le concours dans les conditions sanitaires que l’on connait. Candidats, à vos marques, prêts, partez !

 

Un possible sacrifice des candidats venant de l’étranger

Contrairement au discours de l’Automne 2020, cette fois-ci, le CGN martèle qu’il n’est pas compétent pour la délivrance des visas par les autorités consulaires et autres.  « Les candidats qui seraient bloqués en dehors des frontières pourront se réinscrire aux futures épreuves et ne perdront pas leurs droits futurs à participation ». Le sort aura son mot à dire sur la liste finale des lauréats. Pas de visa, pas de déplacement ! Pas de concours si la fermeture des frontières extérieures de l’UE perdure jusqu’aux épreuves. Vue la situation épidémiologique en Europe, l’embellie n’est pas annoncée pour fin Mars !

C’est une douche froide pour beaucoup de candidats, après tant d’efforts et de sacrifices. Mais l’institution gouvernementale dégage toute responsabilité et apporte une maigre consolation. Le maintien du droit à concourir pour les prochaines sessions.

Le malheur des candidats se trouvant à l’étranger fera peut-être le bonheur ceux qui sont sur le sol européen. A ces derniers de tirer leur épingle du jeu ! L’horizon serait peut-être plus dégagé du fait d’une concurrence mais importante. Pour rappel, le CNG déplorait en 2020 le fait que des milliers de candidats n’avaient pas retiré leur convocation en raison de la crise de la Covid-19.

 

Les équipes de jury déjà au travail

C’est une annonce forte ! Les candidats feraient bien attention à cette simple phrase. Cela signifie que les sujets de l’Automne sont probablement rangés dans la Banque de sujets du CNG. D’autres sujets sont en cours d’élaboration. Vu le contexte actuel, l’actualité pourrait dominer le concours. Suivant les spécialités, je pense que plusieurs sujets risquent de graviter autour de l’infectiologie, de la réanimation, de la vaccination, de la cardio-pneumologie, des soins palliatifs/fin de vie…

Dans le contexte d’une lassitude générale dans les équipes de soignants, peut-être que les jurys seraient moins sévères dans l’élaboration des sujets. Peut-être que le recrutement serait plus mis en avant que la sélection chère au concours. Les jurys savent que les candidats se préparent depuis plusieurs mois, ont enduré le report du concours et souhaitent passer à autre chose…intégrer l’hôpital avec un meilleur statut et relever de nouveaux défis.

Pour autant, il faut redoubler d’effort, affronter la dernière ligne droite avec méthode et détermination. Après tout, l’hôpital a besoin de nouveaux laureats. Le système de santé ne peut pas faire sans la légion médicale étrangère.

 

Un besoin d’oxygène dans les hôpitaux

Vous avez peut-être lu de façon furtive la fin du communiqué CNG du 15 Mars 2021.

« Le CNG est pleinement mobilisé pour que ces épreuves se déroulent au mieux afin de permettre aux médecins, diplômés hors Union Européenne, de pouvoir renforcer les équipes qui sont chaque jour mobilisées à l’hôpital public. »

Vous avez la clé de la volonté du CNG d’organiser les EVC de la PAE. Les équipes hospitalières sont sous-tension. Il suffit de suivre l’actualité française. L’hôpital manque de soldats, de bras. Plus que jamais, le besoin de recrutement est important. Pour rappel 1300 postes- toutes spécialités confondues- sont ouverts pour cette session PAE 2020. Cela représente une véritable bouffée d’oxygène pour les hôpitaux et structures assimilées pour faire face à la pression subie par les équipes médicales. La fatigue des soignants est palpable. Le banc de touche – pour emprunter une image footballistique- est vide, il n’y a pas de remplaçants. En réalité, ces derniers sont bien là mais attendent l’autorisation officielle pour fouler le terrain hospitalier. Au candidat de mouiller le maillot ! Il n’y a pas de récompense sans effort. Pas de couronne sans combat !

 

Dernier concours avant le reforme 2021

La session 2020 est la dernière avant l’entrée en vigueur de la réforme de la procédure d’autorisation d’exercice (PAE).

Qu’est-ce que cela change ? Principalement la rémunération, la liberté de choix de poste, la possibilité de changer de structure hospitalière.

Les laureats de cette dernière session pourront librement négocier leur contrat de travail. Vous connaissez la loi de l’offre et de la demande, je ne vous fais pas un dessin !

Travailler dans la ville, le département de son choix. Voilà un des luxes des futurs lauréats PAE 2020. Ce qui ne sera pas le cas en 2021.

Aux candidats déterminés, abordez la dernière ligne droite avec courage et conviction. Le concours – un type de marathon- ne se prépare pas maintenant. Le temps est aux derniers entrainements

La porte est certes étroite, mais le passage est bien négociable. Bon courage !

 

Roland MAFOUTA